Le mouvement des « Gilets jaunes » est toujours d’actualité et, outre le pouvoir d’achat, le régime fiscal est au cœur de toutes les crispations. Les manifestants réclament ainsi une hausse des impôts pour les riches, notamment les propriétaires. Cette requête risque toutefois de rester lettre morte, le ministre du Logement étant catégorique : qui dit « propriétaire », ne dit pas forcément « grosse fortune ».

 

De plus en plus de jeunes se lancent dans un projet d’investissement immobilier

Ces dernières années, et plus particulièrement depuis 2010, le nombre de jeunes nouveaux propriétaires n’a cessé de croître. Certes, les propriétaires âgés de moins de 30 ans demeurent minoritaires (moins de 3 %), mais cette tranche d’âge a connu la plus forte progression entre 2010 et 2015.

Il est important de préciser que les jeunes propriétaires ne sont pas, pour la plupart, de riches héritiers qui roulent sur l’or et peuvent se permettre d’acheter leur logement comptant.

En réalité, ces jeunes ont su tirer parti de la rude concurrence entre les banques et des conditions d’emprunt plus qu’intéressantes qui en ont découlé, ainsi que des aides gouvernementales, telles que l’APL ou le dispositif PTZ.

Il est donc faux de croire qu’ils sont nés avec une cuillère en argent dans la bouche et que c’est ainsi qu’ils ont pu accéder à la propriété. C’est plutôt en profitant des conditions de financement avantageuses et en acceptant de s’endetter avec tous les risques que cela comporte qu’ils sont parvenus à concrétiser leur projet d’accession immobilière.

 

Taxer davantage les propriétaires n’est pas la solution

Le ministre du Logement rejette en bloc la suggestion de taxer davantage les propriétaires. La raison tient au fait que, selon les données à sa disposition, seuls 33 % des propriétaires font partie des plus fortunés. Le reste est issu de la classe moyenne, voire de la classe modeste.

Ces personnes ont longtemps hésité entre acheter ou louer, mais avec les taux de crédit immobilier qui n’ont eu de cesse de dégringoler, elles se sont décidées à concrétiser leur projet, non sans sacrifices.

Dans un contexte économique aussi tendu, comme c’est le cas actuellement, il serait imprudent de les pénaliser, surtout qu’elles sont au tout début du remboursement d’un crédit qui court en moyenne sur 20 ans.

 

source: meilleurtaux.com